Nouveaux OGM : le parlement saisit l’EFSA, un tournant dans le débat

Communiqué de presse
à Strasbourg, le 28 février 2024
Depuis des semaines la controverse scientifique fait rage quant aux critères qui permettront de distinguer les nouveaux OGM les plus simples (catégorie 1) qui seront largement dérégulés, et les plus proches des OGM « classiques » (catégorie 2) qui feront l’objet d’un encadrement et d’une évaluation approfondis.
A ma demande, la Commission ENVI du Parlement Européen avait proposé que le Parlement saisissent l’EFSA pour lui demander de se pencher sur l’avis de l’ANSES, agence française de sécurité sanitaire qui avait sévèrement critiqué les fondements scientifiques de la proposition législative de la Commission en cours d’examen.
La Présidente du Parlement a validé cette demande et formellement saisi l’EFSA qui devra se saisir de cette question, pour laquelle elle n’avait étonnamment pas été consultée par la Commission. Le parlement donne jusqu’à juillet 2024 à l’EFSA pour lui transmettre son évaluation.
Cette initiative du Parlement est un double tournant dans le débat sur les nouveaux OGM. Enfin la question clé de la bonne méthode scientifique pour définir les deux catégories de nouveaux OGM va faire l‘objet d’une analyse indépendante permettant d’alimenter un débat public de qualité. Il en va de l’avenir de notre alimentation. La tentation de décider en catimini est battue en brèche ; en effet, comment ce dossier pourrait-il être bouclé avant de pouvoir prendre en compte l’avis que l’EFSA doit remettre. Ce serait un comble dans une Bruxelles bubble qui ne jure que par « la politique fondée sur la science ».
Prenons le temps de produire un texte de Loi de qualité pour encadrer la mise sur le marché de ces nouvelles technologies en donnant toute garantie aux citoyens d’une approche scientifique robuste permettant de protéger la santé et l’environnement.
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