Règlements Semences agricoles et forestières : un vote qui protège les paysans et les réseaux militants de conservation de la biodiversité !

Communiqué de presse

à Strasbourg, le 24 avril 2024

Le Parlement vient de voter à une confortable majorité les règlements sur les semences agricoles et forestières (PRM et FRM). Résultant de la fusion d’une dizaine de directives, ces deux textes offrent un cadre clair pour structurer les activités de production et de commercialisation des semences pour les entreprises semencières. Ils offrent également des droits supplémentaires aux agriculteurs et aux réseaux militants de conservation dynamique de biodiversité : le droit des paysans à utiliser leurs propres semences et à en échanger entre eux y compris contre une compensation financière, est reconnu ! Quant à eux, les réseaux militants comme Kokopelli ou Graines de Troc bénéficieront de dérogations proportionnées pour ne pas avoir à suivre les mêmes exigences que celles des multinationales du secteur.

« C’est un vote historique ! Après le rejet en 2013 d’une précédente tentative, ce texte offre enfin une approche équilibrée ! Le Parlement n’a pas succombé aux pressions du lobby des semences qui a agité le spectre de la création d’un marché parallèle pour conforter son quasi-monopole. Le droit des paysans à utiliser leurs propres semences doit être inscrit dans la législation européenne pour être en accord avec la déclaration des Nations unies sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales (UNDROP) adoptée en 2018. » s’exclame Christophe Clergeau, député européen socialiste français en charge des dossiers agricoles et environnementaux.

« Ce vote vient aussi offrir une reconnaissance aux réseaux militants de conservation dynamique de la biodiversité comme Kokopelli ou Graines de Troc en France et leurs nombreux homologues à l’échelle européenne. Leurs activités de conservation de variétés rares sont fondamentales, c’est dans la biodiversité cultivée que nous trouverons les gènes d’intérêt pour trouver les parades naturelles au changement climatique ou aux bioagresseurs. Ils oeuvrent au maintien d’un patrimoine naturel d’une valeur gigantesque. Et ils le font dans un esprit de coopération et de solidarité qui force le respect. Ils méritent que les législateurs européens leur donnent la reconnaissance et les moyens qu’ils méritent » conclut Christophe Clergeau.

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