Réaction sur la directive Allégations environnementales

Ce lundi, la présidence polonaise du Conseil de l’UE a annulé au dernier moment le trilogue final sur la directive contre la publicité mensongère sur les allégations environnementales. Officiellement à cause du retrait annoncé du texte par la Commission européenne vendredi dernier, suite aux demandes des groupes de droite et d’extrême-droite. En réalité, c’est un sabotage politique coordonné entre la Commission et le Parti populaire européen avec l’appui de l’extrême droite, qui méprise le travail parlementaire et le fonctionnement de nos institutions. Une méthode indigne et inacceptable, qui ouvre un précédent dangereux.

La directive en question vise à protéger les citoyens contre la publicité mensongère concernant les engagements environnementaux des entreprises et à exiger des preuves pour ces allégations environnementales. Les citoyens ont le droit de savoir si un produit est vraiment écoresponsable ou s’il ne l’est que sur l’étiquette, pour des raisons de marketing. Renoncer à cette exigence de vérité, c’est mentir aux citoyens et trahir l’urgence écologique.

Nous dénonçons ce mépris du Parlement, l’institution qui porte la voix des citoyens européens et avait pris clairement position en faveur des droits des consommateurs. Nous, députés européens français du Groupe S&D, continuerons de nous battre pour un étiquetage clair des produits, pour le respect de notre planète et des consommateurs, et contre la désinformation, qu’elle provienne des puissances étrangères ou des puissances de l’argent.

En s’alliant, texte après texte, annonce après annonce, avec l’extrême-droite, le PPE entend détricote les acquis du Pacte Vert que nous avions obtenu lors du précédent mandat. Nous restons mobilisés pour les défendre.

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