La Commission veut approuver le DBNPA, un perturbateur endocrinien dangereux pour la santé publique et des travailleurs. 

La commission veut continuer à approuver le DBNPA (2,2-Dibromo-2-cyanoacetamide), une substance active biocide à action rapide, qui sert à la conservation de certains produits, notamment servant à la fabrication de papier.  

Or le DBNPA est présent dans les produits de notre quotidien. Si les personnes les plus à risques sont d’abord les travailleurs de l’industrie du papier, l’exposition du grand public au DBNPA est également possible par l’intermédiaire de papier traité avec cette substance et utilisé pour l’emballage des denrées alimentaires.

Le DBNPA est un perturbateur endocrinien : les perturbateurs endocriniens sont décriés en raison de leurs effets potentiellement néfastes sur la santé humaine, notamment chez les femmes enceintes et les jeunes enfants, ainsi que sur l’environnement. Omniprésents dans notre quotidien, ils représentent un enjeu majeur de santé publique.

Pour Christophe Clergeau, député européen membre des commissions de l’environnement et de la santé, « l’autorisation du DBNPA est un problème de santé publique : pour les citoyens, qui y sont exposés au quotidien, pour les travailleurs du secteur, qui y sont exposés au travail, et pour l’environnement. Je déplore l’absence de mesures de gestion des risques digne de ce nom ».

« Les pays européens plus vertueux sur le plan environnemental et de la protection de la santé, ne seront même pas en mesure de protéger leurs citoyens. En effet, s’ils auront le droit d’interdire la production dans leur pays, ils ne pourront en revanche pas empêcher la commercialisation des produits traités avec du DBNPA sur leur territoire ». 

« C’est la raison pour laquelle, avec des députes des groupes PPE, Renew, des Verts et de La Gauche, nous avons décidé de nous opposer à l’autorisation de cette substance par la Commission, et de déposer une objection », ajoute Christophe Clergeau. 

« Au-delà de cette substance en particulier, cela dénote du double discours de la Commission en terme de prévention. Malgré les objectifs d’un environnement sain et non-toxique, les pratiques d’évaluation et de gestion des risques évoluent bien trop lentement. Il faut faire évoluer ces pratiques pour prévenir la multiplication des maladies chroniques liées à ces substances dangereuses, c’est un enjeu majeur de santé publique», conclut-il. 

Note aux rédactions : Comme le rappelle le Ministère belge, Les biocides sont un type de pesticides : des produits qui repoussent, rendent inoffensifs ou tuent les organismes indésirables ou nuisibles. Les biocides ne sont pas inoffensifs. Ils peuvent être dangereux pour la santé s’ils sont mal utilisés. Ils présentent également des risques pour l’environnement.

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