Conflit d’intérêt à l’ECHA : l’exigence doit être la même pour tous

L’article publié ce jour par le Financial Times révèle un cas préoccupant de conflit d’intérêt au sein de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA). Le cabinet Ramboll, chargé de conseiller l’agence sur les PFAS, travaille parallèlement pour les principaux fabricants de produits chimiques, dont Plastics Europe.

« Cette situation est inacceptable. Alors que les PFAS constituent une menace majeure pour la santé publique et l’environnement, l’indépendance des décisions de l’ECHA doit être irréprochable. Les Européennes et les Européens attendent de leurs institutions qu’elles placent l’intérêt général au-dessus de tout », déclare Christophe Clergeau.

Alors que les députés européens et leurs équipes sont soumis à des règles strictes de transparence et de prévention des conflits d’intérêt, les agences européennes bénéficient encore d’un cadre bien moins exigeant.

« Il y a aujourd’hui un deux poids deux mesures. On impose aux élus et à leurs collaborateurs une transparence absolue, mais on ferme les yeux quand une agence confie une mission sensible à un cabinet qui travaille pour l’industrie concernée. C’est la crédibilité de l’action européenne qui est en jeu », ajoute le député socialiste et démocrate.

Christophe Clergeau appelle la Commission européenne et le Parlement à agir rapidement :

« Ce scandale doit être un déclencheur. Nous devons renforcer immédiatement les règles de prévention des conflits d’intérêt dans les agences européennes. Lorsqu’il s’agit de protéger la santé des Européens et de lutter contre la pollution chimique, aucun doute ne doit être permis sur l’intégrité de nos décisions. »

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